Femmes en errance dans Paris.

Un concentré de misère au quotidien pour ces femmes seules dans la vie et dans la ville. Des SDF tout d’abord, des toxicomanes, des filles de l’Est, des secondes épouses délaissées par leurs maris, des personnes en souffrance psychique, des victimes d’inceste, de violences, des sexagénaires qui ne retrouveront jamais un emploi, des demandeuses d’asile... L’épuisement commun à toutes les femmes en errance cache des journées diverses : travail au noir en restauration pour des salaires de misère, multiplication des démarches administratives et sociales, recherche d’un travail ou d’un toit, manche, prostitution... même la pure attente, afin de voir passer la journée jusqu’au prochain asile nocturne, épuise et défait les courages.
En 2000 à Paris, plus de 5000 femmes ont appelé le numéro d’urgence «115» pour les sans-abris. Un tiers des usagers des services d’aide aux sans-domicile en France sont des femmes.
Le nombre de femmes à la rue ainsi que leur proportion dans le monde de l’errance augmente à Paris et en province. Ces femmes, d’âge très disparate (de 15 à 75 ans), sont le plus souvent seules, mais beaucoup sont aussi à la rue avec des enfants.