Camp de réfugiés aux portes de Paris.

Le 17 août 2006 à Cachan la police évacue un ancien bâtiment du Crous occupé par plus de 500 squatteurs, laissant à la rue des dizaines de familles. A l’invitation du maire PS, elles sont accueillies dans un gymnase de la ville. Entre 300 et 400 personnes ont campé dans une salle exigue du gymnase avec de nombreux enfants dont certains nouveaux nés . Le quotidien de ces familles se résume aux problèmes de logement, de pauvreté, et de précarité du fait de leur statut d’immigrées. Après avoir vécu pendant deux mois dans le gymnase, et avoir été prises en otage d’une situation qui les dépasse, et dont les enjeux étaient très politiques, le 20 août 2006, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, déclare qu'il a "fait son devoir" en expulsant les quelques 500 occupants du squat de Cachan. Pendant deux mois de tractations fortement médiatisées, de violents débats à l’assemblée, d’interventions de nombreux responsables politiques, artistes, sportifs, associations, élus, syndicats et une partie de la population française qui dénoncent la "situation de détresse" dans laquelle ont été placés ces familles. Le 5 octobre 2006 un accord de principe est conclu pour le relogement des anciens squatteurs de Cachan. Le 12 octobre 2006, le gymnase est totalement évacué, les portes sont soudées et les occupants relogés dans des lieux provisoires.