Hôtels sans étoiles. cliquez pour agrandir.

Révélatrices de la crise du logement pour les plus pauvres en France, et signe de l'aggravation de l'urgence sociale, rien qu'à Paris, les prises en charge par les services sociaux de nuitées d'hôtels ont explosé. L'exclusion sociale est devenue une rente  pour des hôtels de tourisme bas de gamme en manque de clients. A défaut de logements on héberge, et cela coûte des milliers d'euros aux contribuables depuis des années. Beaucoup de familles en difficulté auraient les moyens de se loger correctement si une solution raisonnable leur était proposée. Mais l’action sociale dépense jusqu’à quatre fois le montant d’un loyer en HLM pour les héberger dans des hôtels taudis.
« En faisant ce sujet, j’ai vu des enfants dormir sur des matelas à même le sol, des chauffages défectueux, des familles se chauffant avec des plaques de cuisine, des mères terrorisées par la présence de souris et de cafards dans les couffins des nouveaux- nés et par la peur du feu, des familles dormant à quatre ou cinq dans le même lit, des personnes seules ne se connaissant pas, devant partager une chambre insalubre. J'ai vu des patrons d'hôtels qui ne respectent pas l'intimité des locataires, et imposent leur règlement.  Dans toutes les chambres que j'ai pu visiter, j'ai retrouvé les mêmes caractéristiques : l'enfermement, un univers clos, bruyant, sans lumière, des vies dévastées, sans perspective d'avenir. »