Gare de Laroche-Migennes.

Sa gare, son patrimoine, ses mémoires… Laroche-Migennes porte toujours la culture cheminote dans ses bagages, La vapeur n'embaume plus les rues de la cité cheminote. Mais Laroche-Mimi de Jean Raymond n'est pas morte pour autant. Sa marque de fabrique, c'est « l'identité, la mentalité cheminote ». Son nom, « Laroche-Migennes, chante dans les mémoires », comme dit si bien l'écrivain-historien, fils de cheminot. Ce qu'il reste de cette culture-là, en dehors des noms de rues, de l'architecture et du patrimoine ferroviaire, se tient précisément dans les mémoires des habitants. Et pas seulement « des enfants ou petits-enfants de cheminots » qui n'ont jamais quitté Migennes. « Il faut voir comment la population se mobilise » quand quiconque entache ou menace son nom, sa rotonde , son histoire, Mais Migennes, même imprégnée jusqu’à la moelle par l’histoire du chemin de fer, n’est plus le fief d’antan. Dans les cités construites près de la gare, « il y a du mal-être, aujourd’hui, alors qu’ ils y ont été si heureux », se désole Alain Vincent, historien amateur et président de la radio. Statut, mise en concurrence, réorganisation… Personne, autour de la table, ne soutient le projet du gouvernement. Le spectre d’une privatisation à l’anglaise inquiète. Près de 550 employés travaillent encore sur le site icaunais, selon le décompte d’Osvaldo Cerqueira, secrétaire général de la section CGT. Près de 80 % des « roulants » (conducteurs et contrôleurs) suivent la grève. Le mouvement est stable.

Pour le reportage complet : diane.grimonet@gmail.com