Les petits réfugiés à l’école grecque.

Nous avons perdu notre foyer, c’est-à-dire la familiarité de notre vie quotidienne. Nous avons perdu notre profession, c’est-à-dire l’assurance d’être de quelque utilité en ce monde. Nous avons perdu notre langue maternelle, c’est-à-dire nos réactions naturelles, la simplicité des gestes et l’expression spontanée de nos sentiments. […] nos vies privées ont été brisées ». Hannah Arendt, 1943. Les réfugiés font l’actualité depuis des mois : ils ont fui la guerre et les bombes, traversé des contrées dangereuses et des mers déchaînées ; certains sont morts en route, les autres sont arrivés finalement sur notre continent. Il faut les loger, les nourrir, les soigner …
Et scolariser les enfants. Le gouvernement grec, à l’aide du HCR, de L’UNICEF et d’autres organisations non gouvernementales a mis en place un programme spécifique de scolarisation des enfants. Sur les 60000 réfugiés attendant d’être fixés sur leur sort en Grèce depuis la fermeture des frontières, la moitié sont des enfants d’âge scolaire . La première rentrée a eu lieu le lundi 10 octobre 2017 et chaque lundi, de nouveaux établissements s’ouvrent aux petits réfugiés.
Texte extrait de l'article dans Témoignage Chrétien de Effy Tselikas, photos Diane Grimonet .